Ce qu'il faut savoir sur les maux de tête et la migraine
- Le mal de tête (céphalée) est l’une des premières causes de consultation médicale au monde.
- Près d’un adulte sur deux a eu au moins une fois une céphalée au cours de l’année écoulée.
- Les céphalées s’associent à une charge pour la personne se traduisant par des douleurs, des incapacités, une détérioration de la qualité de vie et des coûts financiers. C’est un fardeau social et professionnel qui gâche la vie quotidienne.
- Seule une minorité des personnes atteintes de céphalées bénéficie d’un diagnostic adapté auprès d’un professionnel de santé.
- L’ampleur des céphalées a été sous-estimée et ces troubles sont insuffisamment reconnus et soignés dans le monde.
- Il existe 13 types de maux de tête (selon l' International Headache Society)!
Seulement 56% des spécialistes utilisent les bons critères pour le diagnostic.
Sont aujourd'hui diagnostiquées seulement :
- 40% des personnes souffrant de migraine et de céphalée de tension.
- 10% pour la céphalée par surconsommation de médicaments. - Un mauvais diagnostic peut entrainer :
- Un traitement inadapté
- Une surconsommation de médicaments
- Une solitude face à ces maux
Qu'est-ce que les céphalées ?
Le mal de tête est la manifestation douloureuse et incapacitante d’un nombre restreint de céphalées dite primitives. On y retrouve la migraine, les céphalées de tension et l’algie vasculaire de la face (relativement rare non développé dans cet article).
Elles peuvent aussi être provoquées par certaines pathologies ou survenir secondairement à celles-ci; la plus fréquente étant la céphalée causée par la surconsommation de médicaments.
Quelles sont les différences entre migraine et maux de tête ?
Migraine : définition
- C’est une céphalée primitive qui apparaît le plus souvent à la puberté et touche surtout les personnes de 35 à 45 ans.
- 2 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (influences hormonales).
- Elle est déclenchée par l’activation d’un mécanisme dans le cerveau qui provoque la libération de substances inflammatoires, provoquant la douleur, autour des nerfs et des vaisseaux sanguins de la tête.
- Elle est récurrente, sévit souvent toute la vie et se caractérise par des crises.
- Les crises présentent les caractéristiques suivantes :
- D’intensité modérée à sévère ;
- Douleur d’un seul côté et/ou pulsatile ;
- Aggravée par les activités physiques habituelles ;
- Durée de quelques heures à 2 ou 3 jours ;
- La fréquence se situe entre une fois par an et une fois par semaine.
Céphalées de tension : définition
- C’est la céphalée primitive la plus courante.
- La forme chronique des céphalées, se produisant plus de 15 jours par mois. Elle concerne 1 à 3% des adultes.
- Les céphalées de tension apparaissent souvent à l’adolescence et affectent 3 femmes pour 2 hommes.
- Le mécanisme d’apparition pourrait être lié au stress ou s’associer à des problèmes musculo-squelettiques cervicaux.
- Les crises de céphalée de tension épisodiques durent en général quelques heures mais peuvent persister plusieurs jours.
- La céphalée de tension chronique peut être permanente et elle est beaucoup plus incapacitante que la forme épisodique.
- Ce mal de tête est souvent décrit comme une pression en forme de bandeau autour de la tête ("un casque sur la tête"), qui irradie du cou jusqu’à la tête.
Ai-je une migraine ou une céphalée de tension ?
On peut distinguer une migraine d’une céphalée de tension d'après les critères suivants (selon la INTERNATIONAL HEADACHE SOCIETY) :
|
Migraine |
Céphalée de tension |
Hémicrânie (douleur d’un seul côté du crâne) |
Oui |
Non |
Pulsatilité (sensation de « cœur qui bat dans la tête », « coup de marteaux ») |
Oui |
Non |
Intensité de la douleur |
Modérée à sévère |
Légère à modérée |
Douleur aggravée à l’effort |
Oui |
Non |
Naussées/Vomissements |
Oui |
Non |
Photophobie (incapacité à supporter la lumière) |
Oui (soit l’un ou l’autre pas les deux) |
Non |
Durée de la crise |
4 à 72 h |
30 minutes à 7 jours |
L’association céphalée de tension et migraine existe, elle est très fréquente, on parle alors de céphalée mixte.
Poids social et économique
Les céphalées font peser un lourd fardeau sur les personnes atteintes, avec parfois des souffrances personnelles importantes, une diminution de la qualité de vie.
Les crises répétées, souvent accompagnées de l’appréhension de la prochaine crise, touchent la vie familiale, sociale et professionnelle.
Les efforts sur le long terme pour vivre avec ces céphalées chroniques peuvent aussi prédisposer le patient à d’autres maladies comme l'anxiété et la dépression.
Touchant en majorité la population active, cela représente un coût financier énorme pour la société, à cause notamment de la perte d’heures de travail et de la baisse de productivité.
Passage à la chronicité
Une céphalée initialement épisodique (migraine ou céphalée de tension) peut évoluer en céphalées chroniques quotidiennes (définies comme des céphalées présentes plus de 15 jours par mois depuis au moins 3 mois) sous l’influence :
- d’abus médicamenteux (prise d’antalgique ou anti-migraineux spécifiques, à une fréquence quasi quotidienne)
- et/ou de facteurs psychologiques (stress, anxiété, dépression, etc.)
Que peux faire l'ostéopathie face aux maux de tête ?
Le traitement adapté des céphalées suppose un diagnostic exact, la reconnaissance de la plainte du patient, des modifications simples du style de vie, le traitement avec des médicaments et bien entendu la thérapie manuelle (ostéopathie!).
Voici une liste non exhaustive des différentes causes des céphalées primitives :
- Troubles musculosquelettiques (tensions musculaires péri-crânien, tensions musculaires cervicaux, etc.)
- Le stress, l’anxiété, la contrariété, la fatigue, le jeûn, le sport
- Une odeur inhabituelle
- Certains aliments : alcool, le café, le chocolat, les sucreries raffinées industriellement, des aliments gras et/ou en sauce, le fromage, les œufs...
- La prise médicamenteuse
- Parfois le cycle menstruel féminin
- D’autres facteurs tel que la luminosité, le bruit, etc.
Après avoir posé le diagnostic et vu avec le patient les modifications de style de vie qu'il peut apporter, l’ostéopathie va investiguer les problèmes musculosquelettiques notamment cervicaux pour soulager ces maux de tête par diverses techniques :
- Structurelles pour améliorer la mobilité du rachis et lever les tensions musculaires.
- Techniques dites myotensives en faisant participer activement le patient pour détendre ses tensions musculaires.
- Travail sur le muscle diaphragmatique pour améliorer la respiration et ainsi le bienêtre général.
- Autres techniques en fonction de la problématique et du type de céphalées (mâchoire, technique crânienne, etc)
- Conseils adaptés et individualisés selon le type de maux de tête, le mode de vie du patient.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout.
Pour plus d’informations ou si vous avez besoin d'un accompagnement d'ostéopathie, n’hésitez pas à me contacter ou à prendre rendez-vous. Prenez soins de vous.
Sources :
OMS ATLAS DES CEPHALEES 2016
INTERNATIONAL HEADACHE SOCIETY