Qu'est ce que sont les coliques du nourrisson ?
Les coliques du nourrisson se caractérisent principalement par des pleurs inconsolables qui commencent et s’achèvent sans avertissements. Il existe plusieurs définitions de ce trouble.
Le principal type de colique appelée « colique de Wessel » se caractérise par la règle des trois :
- Le bébé pleure plus de trois heures par jour,
- Pendant plus de trois jours par semaine,
- Pendant plus de trois semaines.
Les autres définitions incluent d’autres symptômes comme des pleurs haut perchés, de l’hypertonie (c’est-à-dire poings fermés, jambes fléchies, grimaces, abdomen distendu), des flatulences, de la régurgitation ou de la diarrhée.
C'est la cause la plus fréquente de douleurs et de pleurs du nourrisson.
Elles apparaissent tôt (en général au bout de quelques jours après la naissance) et disparaissent entre 3 et 6 mois.
Le taux de prévalence varie de 2 à 40 % selon la définition que l’on choisit.
Il semblerait que les coliques du nourrisson portent mal leur nom car selon différentes études, seuls 5 à 10 % de ces pleurs semblent être dus à un problème digestif (Intolérance au lait de vache, etc.).
Voyons les différentes options selon s’il y a un problème digestif ou non.
Quelles options si le problème est d’origine digestive ?
Lorsqu’il y a un problème digestif, il est conseillé de consulter votre pédiatre. Celui-ci pourra prescrire plusieurs types de traitement.
- Les traitements liés à un changement de régime alimentaire ont démontré leur efficacité.
- Pour les mamans qui allaitent, ils consistent généralement à réduire les allergènes comme le lait de vache, les œufs, les noix, le blé, le soja et le poisson. Ce que vous ingérez, bébé l’ingère, attention donc à la cigarette, alcool, médicaments.
- Pour les laits en poudre, le pédiatre peut prescrire des probiotiques ou des préparations plus hydrolysées de lait. Pensez à bien adopter la bonne tétine, lever le bas du biberon afin d’éviter qu’il avale de l’air. N'oubliez pas de lui faire faire son rot, ce qui est important pour évacuer l’air avalé. - Les traitements alternatifs comme les suppléments naturels ou les infusions de menthe, fenouil, camomille, verveine, mélisse, réglisse. Les quelques études s’y étant intéressées suggèrent des effets positifs, mais elles sont encore trop rares pour conclure avec certitude sur leurs effets.
- Les études concernant la thérapie manuelle comme l'ostéopathie ou les massages (thérapie craniosacrée et réflexologie), suggèrent aussi des effets positifs, mais ne sont pas encore assez nombreuses aujourd’hui.
Comment l'ostéopathie soulage les coliques du bébé ?
L'ostéopathie est une méthode très intéressante en matière de traitement physique pour soulager votre bébé de ses coliques. Ne vous inquiétez pas, les techniques ostéopathiques adoptées par votre ostéopathe sont douces et sans danger pour votre nourrisson.
L’ostéopathe, grâce à des techniques précises et selon la problématique rencontrée, va travailler sur le ventre de votre petit et donc sur les structures du système digestif pour soulager son transit. Le traitement pour les coliques ne se résument pas qu’au ventre du bébé, un travail structurel doux sur la base du crâne, les lombaires et le bassin va aussi agir sur le transit (ce sont des zones qui innervent le tube digestif).
Et s’il n’y a pas de problème digestif ?
Lorsque l’intolérance au lactose n’est pas concernée, il semble que ces pleurs excessifs reflètent juste un point extrême d’une variabilité tout à fait normale.
Certains bébés pleurent en moyenne beaucoup plus que les autres.
Mais pas d’inquiétude : chez ces bébés, les études n’ont constaté aucune différence dans le rythme cardiaque, le tonus vagal et les niveaux de cortisol (hormone qui reflète le niveau de stress).
Qu’est-ce que je peux faire dans ces cas-là pour prévenir et/ou calmer les crises de pleurs ?
Voici plusieurs solutions :
- Consultez votre pédiatre pour être certain que ce sont bien des coliques du nourrisson (pas un autre trouble digestif tel que constipation, reflux, etc).
- Consultez votre ostéopathe pour faire un bilan ostéopathique et voir ensemble les différentes solutions que l’on peut mettre en place.
- Chanter des comptines semble retarder la crise de pleurs.
- Diminuer la consommation de cigarettes et d’alcool. Certaines études ont démontré que des pleurs excessifs sont plus fréquents chez les bébés exposés à la fumée de cigarette pendant la grossesse ou après la naissance. La fumée augmente les niveaux de motiline, une hormone induisant des contractions intestinales douloureuses. La fumée est aussi liée à des problèmes de sommeil qui peuvent contribuer à l’irritabilité du bébé. L’exposition à l’alcool pendant la grossesse ou pendant l’allaitement altère aussi le développement du cerveau, augmentant les risques d’irritabilité et d’anxiété.
- Habituer le bébé au cycle jour-nuit en l’exposant davantage à la lumière naturelle et en évitant les lumières artificielles la nuit. Cela semble diminuer les problèmes de sommeil ainsi que ceux de digestion.
- Répondre vite aux pleurs semble diminuer leur quantité.
- Le portage du bébé est plus ou moins controversé. Il semble que la quantité et la durée des pleurs diminuent globalement ; mais ce n’est pas toujours répliqué et cela pourrait augmenter les réveils nocturnes. Essayez et vous verrez !
- Evitez les vêtements ou les couches trop serrés.
- Des tétées ou des biberons plus fréquents réduisent globalement le nombre et la durée des pleurs.
- Essayer de se calmer, car le stress semble être contagieux même pour les bébés.
- Un des facteurs les plus importants reste le soutien parental.
La plupart des études sur les pleurs ont été réalisées chez des Occidentaux où les parents, souvent les mamans, passent trop de temps seuls avec leurs bébés.
Cet isolement peut augmenter l’anxiété, ce qui peut en impacter le bébé en retour et favoriser les pleurs excessifs. Ce point est aussi valable pendant la grossesse. Plus de soutien pour le parent (conjoint, grands-parents, amis, etc.), et avoir plusieurs figures d’attachement pour le nourrisson ont été corrélées à des bienfaits cognitifs et émotionnels pour le bébé.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout.
Pour plus d’informations ou si vous avez besoin d'un accompagnement d'ostéopathie, n’hésitez pas à me contacter ou à prendre rendez-vous. Prenez soins de vous.